Mtre Kim Thomassin

Mtre Kim Thomassin : People First

By Mélanie Dugré, lawyer and Chair of the Member Relations Committee

(Article published on January 28, 2020)

Kim Thomassin est née à Montréal et a grandi à Québec, où elle est demeurée jusqu’à son départ vers l’Université McGill pour y étudier la psychologie, en 1989.

C’est que le cœur de Kim a longtemps balancé entre des études en droit ou en médecine. Passionnée par l’être humain dans toute sa complexité, Kim a conservé de ses études en psychologie de précieux outils qu’elle utilise quotidiennement dans toutes les sphères de sa vie. Cependant, après deux ans, son choix se précise et elle traverse en droit à l’Université de Montréal, avant de rentrer à la maison pour y terminer son baccalauréat à l’Université Laval et compléter la formation du Barreau en 1996.

Après un passage comme étudiante chez Ogilvy, Kim effectue son stage chez Aubut Chabot. Initialement attirée par une pratique en litige, elle travaille auprès de Me Daniel Dumais, qui s’avère être un mentor exceptionnel. Pourtant, le destin avait un autre plan pour Kim puisqu’elle est rapidement entrainée dans le gigantesque dossier de la vente des Nordiques, où son bilinguisme et ses réflexes d’affaires sont rapidement remarqués. « Même si j’adorais le litige, j’étais constamment ramenée vers ce dossier fascinant qui m’a permis de découvrir l’univers des transactions », explique-t-elle.

Après son stage, Kim rejoint le bureau de Lavery à Québec où elle seconde Feu Louis Rochette, un autre mentor, dans des dossiers de financement. Elle se bâtit rapidement une solide réputation qui ne passe pas inaperçue et qui amène le bureau de McCarthy Tétrault à la recruter en 1999 afin de garnir les rangs de son équipe de financement, fusions et acquisitions.

C’est à ce moment, à l’été 1999, alors que je travaille moi-même comme étudiante au bureau de McCarthy à Québec que je fais la connaissance de Kim Thomassin. J’ai le souvenir d’une fille brillante, passionnée, fonceuse, une travailleuse acharnée dotée d’une grande intelligence émotionnelle, d’un optimisme inébranlable et d’une grande ouverture aux autres.

Pendant plus d’une décennie, Kim travaille sans relâche dans des dossiers de financement de projets et de transactions d’acquisitions dans les secteurs de l’énergie et des infrastructures, des mandats qui l’amènent à voyager et à se promener d’un continent à l’autre.

Elle se fait aussi connaitre de ses pairs pour ses qualités humaines et plusieurs voient en elle un grand potentiel de gestionnaire. C’est ainsi qu’au moment où un nouvel associé-directeur doit être nommé pour le bureau de Québec en 2006, les dirigeants se demandent : « Qui a à cœur le sort des membres du cabinet? » et le nom de Kim s’impose comme une évidence.

Nouvellement maman d’une petite fille, elle accepte le défi, et au cours des quatre années suivantes, jongle entre sa pratique à temps plein, ses responsabilités d’associée-directrice et son rôle de maman.

Puis, en 2010, lorsque son patron-mentor-ami Marc-André Blanchard est nommé chef de la direction du cabinet, Kim est mûre pour le défi et accepte de chausser les souliers d’associée-directrice du bureau de Montréal, ce qui l’amène à siéger à de nombreux comités de direction. Questionnée sur ce qui la nourrit dans ses fonctions, Kim souligne qu’elle apprécie être proche des enjeux d’affaires, chercher des solutions et mettre les gens en relation. « J’ai certains talents « d’entremetteuse » et j’adore mettre en lumière le meilleur des individus en créant des relations et des partenariats où les forces de chacun peuvent briller », précise-t-elle. Quant aux cailloux qu’elle a rencontrés sur son chemin, elle n’a aucune hésitation : « Réunir les employés pour leur annoncer que plusieurs d’entre eux perdaient leur emploi au terme du plan de réduction des effectifs devenu nécessaire en raison de la transformation de la profession fut un moment extrêmement difficile compte tenu de tous les enjeux humains en cause », raconte Kim, encore très émotive à l’évocation de ce souvenir.

Les années de Kim chez McCarthy Tétrault l’ont donc profondément marquée. Elle y compte de nombreux mentors, de précieux amis et elle espère avoir laissé l’empreinte d’une leader humaine et accessible pour l’équipe interne et d’avoir réussi à faire rayonner le cabinet à l’externe en s’impliquant dans la communauté au sein notamment de Centraide, la Chambre de Commerce et l’Effet A, mouvement pionnier dans la mobilisation des femmes en affaires.

C’est d’ailleurs à travers son implication sociale et caritative que Kim Thomassin croise le chemin de Michael Sabia, qui lui propose une première fois de joindre la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ). Kim décline l‘offre afin de tenir la promesse faite au cabinet McCarthy d’assurer une transition à la suite de la nomination de Marc-André Blanchard comme Ambassadeur et représentant permanent du Canada auprès des Nations Unies à New York.

Impossible, toutefois, de refuser la deuxième offre qui arrive à la fin de 2016. Kim Thomassin devient donc première vice-présidente, Affaires juridiques et Secrétariat à la Caisse de dépôt et placement du Québec en janvier 2017 et siège également au comité de direction, en plus d’être membre du conseil d’administration d’Ivanhoé Cambridge.

« Je travaille toujours autant et avec la même passion qu’avant, mais au moins, je dors à la maison plutôt qu’à l’hôtel d’un aéroport entre deux vols retardés », résume Kim avec philosophie.

Membre de plusieurs conseils d’administration et récipiendaire de nombreux prix et distinctions (Médaille de l’Assemblée nationale du Québec, Mérite Christine-Tourigny, Avocat émérite du Barreau du Québec, le prix Zenith de Lexpert et GC Influencer du Chambers GC Influencers Global 100), Kim Thomassin a pourtant le don de tourner la lumière vers ses collègues et partenaires. Elle parle avec passion et ferveur de son équipe extraordinaire et de ses nombreuses réalisations, des transactions effectuées à travers le monde jusqu’à l’investissement durable qui lui tient tant à cœur.

Aussi lumineuse, confiante et déterminée que dans mes souvenirs de nos années chez McCarthy, Kim Thomassin assume son rôle actuel avec une grande humilité, consciente que la mission de la CDPQ consiste à gérer de façon responsable les avoirs de huit millions d’êtres humains pour qui les décisions de la CDPQ ont des impacts significatifs. Le défi est grand mais il est assurément à la hauteur du talent de Kim Thomassin.