2009-2010 Madame Émée Landry

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Référer le bon avocat

Émée Landry, responsable du Service de référence, a d’abord été très étonnée d’être désignée comme récipiendaire du Mérite du Barreau de Montréal. « Je ne savais même pas qu’on pouvait recevoir le  Mérite sans être avocat! », a-t-elle lancé en entrevue. C’est pourtant elle que les membres du Conseil ont choisi à l’unanimité. « Il y a 40 ans le Barreau de Montréal créait le Service de référence, dont la mission est de fournir à toute personne qui ne connait pas d’avocats le nom d’un confrère disposé à offrir une consultation initiale de 30 minutes pour 30 $, raconte Me Nicolas Plourde. Depuis le 15 octobre 1984, ce service est géré par une perle rare, Madame Émée Landry. »

À ses débuts, Madame Landry traitait 2500 demandes annuellement par téléphone, par la poste et même en personne. Elle se retrouvait parfois dans son bureau avec des familles entières ou des personnes désoeuvrées vivant dans la rue ayant besoin des services d’un avocat. Elle se souvient du volumineux cardex qu’elle utilisait pour trouver un avocat disponible pour répondre aux demandes. Grâce aux progrès technologiques, elle peut aujourd’hui répondre par téléphone ou par courriel à plus de 12 000 demandes de références par année.

Le bâtonnier Plourde a souligné son professionnalisme, son empathie et sa courtoisie qui ne lui font jamais défaut. « La douleur des uns et la détresse des autres la touchent au plus haut point. Pourtant, malgré la peine que lui inspirent trop souvent les justiciables qui font appel à ses services, elle réussit à s’acquitter de ses fonctions de manière remarquable. Elle quitte le soir venu avec le sourire aux lèvres et le réel sentiment de les avoir aidé » a déclaré Me Plourde.

« Je me sens un peu psychologue, révèle Madame Landry. J’essaie d’être à l’écoute, comme si c’était mon frère ou ma soeur qui était au bout du fil. » Avant d’occuper son poste au Service de référence, Émée Landry a enseigné pendant une dizaine d’années dans une école primaire d’un village du Nouveau-Brunswick. Elle est ensuite déménagée à Montréal où elle est devenue secrétaire juridique. « Je me sens très choyée d’avoir travaillé pour le Barreau de Montréal pendant toutes ces années », a conclu la récipiendaire.