Me Nadia Lehoux

Me Nadia Lehoux ou mens sana in corpore sano
Par Luana Ann Church, avocate
(Article diffusé le 19 juillet 2016)

Me Nadia Lehoux est une femme dynamique : ceux qui la côtoient, tant personnellement que professionnellement, ne peuvent être stoïques face à cette petite boule d’énergie qui rayonne, du haut de ses trois pommes, partout où elle passe ! Ce dynamisme, notre collègue l’a développé très tôt. Dès l’âge de 3 ans, alors que plusieurs d’entre nous s’affairent à des activités résolument ludiques, Me Lehoux faisait connaissance avec le sport au sein du club de patinage artistique de sa ville natale. Rapidement, elle a gouté à la discipline qui vient avec la pratique sportive et a dû composer avec un horaire chargé entre les pratiques de ses routines, ses études et sa famille.

Pendant ses études primaires, elle s’est retrouvée hebdomadairement sur la glace dès 5 h du matin ou après les classes pour la pratique du patinage artistique. Même si sa pratique du sport a toujours été de type « amateur », le sport n’a cessé d’occuper une place importante dans la vie de cette sportive, forgeant ainsi sa personnalité et lui apportant des outils importants dans son quotidien, dont une rigueur salutaire, même dans un cadre professionnel.

Un parcours atypique

Accrochant ses patins à l’âge de onze ans, Nadia a ensuite jeté son dévolu sur la pratique du ski alpin puis de la gymnastique, inspirée par les exploits de son alter ego de prénom, Nadia Comaneci. Bien que la carrière de gymnaste de Nadia n’ait été que de courte durée, sa passion pour la pratique du sport n’a pas subi le même sort. En effet, Me Lehoux s’est ensuite consacrée à la pratique du basketball jusqu’à ses études collégiales, choix qui peut sembler anodin pour plusieurs, mais qui s’avère ambitieux, à l’image de Me Lehoux, considérant sa taille de 5’1’’. « Loin d’être un désavantage, ma taille me permet de gagner en agilité sur le terrain et de mettre de l’avant ma rapidité ».

La vie sportive de Me Lehoux a emprunté un tournant drastique alors qu’elle était étudiante en droit civil à l’Université d’Ottawa. En effet, c’est dans la grande capitale qu’elle a fait ses premières armes à la course à pied, un choix logique et naturel pour elle, puisqu’il ne requiert que peu d’équipement, offre de la flexibilité quant à l’horaire, se pratique à faible coût (son budget étant limité) et jouit d’une accessibilité hors pair, tout chemin étant potentiellement un terrain de course. La course à pied a également été un moteur récréotouristique pour Nadia, car c’est en s’adonnant à sa pratique qu’elle a arpenté et connu les rues (et surtout les vénérables côtes !) d’Halifax, alors qu’elle étudiait la Common law à l’Université de Dalhousie, au début des années 2000. Cette pratique s’est poursuivie à Sherbrooke lors de ses études au Barreau et par la suite, au début de sa carrière d’avocate dans la métropole.

Une volonté de fer

Après quelques années de pratique en droit, Me Lehoux, dans la jeune trentaine, a connu le cauchemar de tout « sportif » : des soucis de santé récurrents sous une forme rare du syndrome de Cushing, et ce, pendant près de 4 ans. Après avoir consulté une kyrielle de spécialistes, aucune médication ne pouvant la soulager, cette affection rend tantôt ardue, tantôt impossible, la pratique assidue d’un quelconque sport. Bien qu’elle n’ait jamais prêté le serment d’Hippocrate, Me Lehoux n’a pas hésité et a misé sur la pratique intensive du sport comme alternative à la médication et, plus particulièrement, en s’auto-prescrivant une participation au demi-marathon d’Ottawa, caressant le vœu de s’y refaire une santé. À raison d’entraînements 6 jours par semaine, ponctués de sorties de course d’au minimum 10 km par jour, Me Lehoux a non seulement complété le demi-marathon d’Ottawa, mais a aussi éliminé toute représentation physique et tout symptôme de sa maladie. Par cet entraînement intensif à la course, Me Lehoux n’a pu faire autrement que de remarquer sa prédisposition à la course, ce qui, combiné à une santé nouvellement retrouvée, la motiva à poursuivre son entraînement avec la ténacité qui la caractérise, et ce, pendant près de 3 ans.

C’est en 2014 que Me Lehoux a fait le saut vers la pratique du triathlon, d’abord en s’entraînant et en participant à des triathlons, sprints et olympiques, où s’enchaînent 1,5 km de nage, 40 km de vélo et 10 km de course à pied. En 2015, elle s’est inscrite au demi-Ironman 70.3 du Mont-Tremblant, où 1,9 km nage, 90 km de vélo et 21,1 km de course sont au rendez-vous.

Un tel événement sportif requiert une discipline, une détermination et un focus irréprochables, et ce, pour une période d’environ 6 mois d’entraînement, à raison de 8 à 15 heures par semaine — sous le soleil plombant de l’été et le froid glacial de l’hiver — dont au moins 3 sorties de course à pied (2 séances de type intervalles et une longue course), 2 à 3 séances de natation (en piscine l’hiver et en eau libre dès le printemps), 2 séances de spinning, une séance plus longue de tacx (vélo stationnaire) et, pour couronner le tout, dès la fonte des neiges, des sorties en plein air pouvant aller jusqu’à 130 km de vélo avec montées de côtes.

À ce cocktail sportif s’ajoutent des camps d’entraînement les fins de semaine à Tremblant, une semaine de « vacances » à un camp de triathlon de Cuba, ainsi que de rigoureux entraînements à la chaîne (style « bricks ») pour être fin prête au jour J. Force est de constater qu’un tel entraînement est en soit un boulot à temps plein, qui s’ajoute à celui de conseillère juridique principale chez Québecor Média qu’elle occupe déjà. « Il est évident que de conjuguer avec un horaire d’entraînement et un horaire professionnel est un défi en soi. Je dois souvent fractionner mes entraînements les matins, midis et soirs, mais je me considère privilégiée d’avoir un employeur dont la pratique du sport fait partie des valeurs de l’entreprise et de pouvoir bénéficier d’un gym offrant même des séances de spinning, un rangement sécurisé pour mon vélo et, facteur non négligeable, la présence de douches ! C’est sans oublier la participation corporative à de nombreuses activités de vélo telles que le Défi Pierre Lavoie et Le Grandfondo Garneau Québecor, qui me permettent de contribuer à de bonnes causes tout en me mettant des kilomètres dans les jambes ».

Des projets en gestation

Les projets sportifs fusent pour Me Lehoux qui, fraîchement de retour du plus récent demi-Ironman de Tremblant, s’est déjà inscrite à l’édition de 2017 et compte les jours d’ici son prochain demi-Ironman, celui de Timberman au New Hampshire, à la fin août. Prochaine étape : le Marathon de Toronto à l’automne 2016, dans l’espoir de décrocher une place pour le Marathon de Boston et qui sait, d’ici quelques années, l’Ironman de Kona… À moins qu’elle ne se découvre une passion pour une autre discipline sportive, car avec Me Lehoux, tous les chemins mènent au sport !