Me Catherine McKenzie

Me Catherine McKenzie : Entre droit et littérature
Par Pierre-Luc Beauchesne, avocat
(Article diffusé le 13 novembre 2013)

Me Catherine McKenzie pratique le droit en litige commercial chez Irving Mitchell Kalichman depuis 1997, où elle a tour à tour été étudiante, stagiaire, avocate et associée. Elle fait notamment partie de l’équipe d’avocats qui représentent l’un des cigarettiers dans le recours collectif sur le tabac. Me McKenzie a été conférencière à la faculté de droit de l’Université McGill sur les techniques de plaidoirie et est coauteure du Legis Pratique – Code de procédure civile annoté. Malgré un horaire chargé, elle aime bien jogger, skier et jouer au golf. J’oubliais, Me McKenzie vient de publier quatre romans en quatre ans : Spin, Arranged, Forgotten et Hidden.

Catherine McKenzie a toujours écrit, mais a commencé à prendre les choses au sérieux en 2006 en se décidant à écrire un premier roman : « I had an idea that wouldn’t leave me alone, so I sat down to try to start writing to, just see if I could actually write a novel. And I had written mostly poetry in the past so, it’s different. » Le processus de publication de son premier roman, Arranged, en a été un des plus ardus, un peu en montagnes russes, pendant lequel elle a écrit Spin, son deuxième, mais le premier publié. C’est en quelque sorte la combinaison de Spin et d’Arranged qui lui a permis de signer un contrat avec une maison d’édition au Canada. Par la suite, tout a déboulé. Spin et Arranged ont été traduits en français (Ivresse et Sur mesure), alors que Forgotten sera traduit sous peu. Ses trois premiers romans ont été publiés aux États-Unis l’année dernière, alors que Hidden, le tout dernier, le sera au printemps prochain.

Nous dévorons les romans de Catherine McKenzie, du début à la fin. Ceux-ci se rapprochent du « chick lit », ce genre littéraire popularisé par Candace Bushnell (Sex and the City) et Helen Fielding (Bridget Jones’s Diary). Par exemple, Arranged raconte, sur un ton de comédie romantique, l’histoire d’une jeune femme qui décide de retenir les services d’une agence spécialisée afin de se trouver un mari et qui se découvre en découvrant l’amour. Son dernier roman, Hidden, est toutefois plus sombre : « I was deliberately trying to push myself with Hidden. I was trying to push the envelope a little bit. And there is a male narrator in the book that necessarily gives it a different tone. He dies in the first chapter, so there is no possibility of a happy ending in this book, which characterizes romantic comedies in general, so absolutely it’s a different tone. » 

Catherine McKenzie n’arrête pas. Mais quand trouve-t-elle le temps d’écrire? Le soir et le week-end. Depuis janvier, elle contribue au The Huffington Post où, chaque semaine, elle nous parle d’un livre qu’elle a lu, dans sa chronique « Fifty‑Two Weeks, Fifty‑Two Books ». Depuis plus d’un an, elle travaille aussi sur le script d’une série télé, Jessica Z, une adaptation d’un roman de Shawn Klomparens. C’est sa première expérience en télévision ou au cinéma.

La vie de Catherine McKenzie a toutefois un peu changé suite à son premier contrat avec une maison d’édition. Avant, l’écriture était un passe-temps, un loisir, mais elle a assez vite découvert le « business side of writing » : révision des traductions, apparitions dans les médias, etc. Malgré le succès, l’écriture est toujours pour Catherine McKenzie un à-côté. Elle est avant tout une avocate dont les priorités sont ses dossiers et ses clients. Elle réussit pourtant à trouver un peu de littérature dans le droit : « You have to tell a compelling story in a compelling narrative, because that is part of how you convince people. So there is definitely a lot of writing in what I do, the difference is that in law, you have to stick to the facts, with books I can make stuff up. »

Ce qui étonne lorsque nous rencontrons Catherine McKenzie, c’est qu’elle n’est pas déchirée entre le droit et la littérature, comme on pourrait s’y attendre. Tout semble s’harmoniser. Elle s’accomplit tout simplement dans différentes facettes de la vie. Et quand on lui demande pourquoi elle écrit, elle répond : « I write because I see and hear people that aren’t there unless I write them down. Because the fun is there, you just have to look for it sometimes. Because I must. »

Pour suivre la carrière littéraire de Catherine McKenzie, je vous invite à consulter son site Web au http://catherinemckenzie.com/.